2020 Beaux-Arts Disponibles

DUETTINO

Philippe et Tancrède Jean

Tous ces dessins sont des interprétations libres d’une seule et même photo. Nous avons essayé de dessiner le plus librement possible. Tout au long de ce travail, nous nous sommes complétés mutuellement, un peu à la manière d’un cadavre exquis. La quantité des dessins nous a amenés à nous renouveler constamment.
Nous ne cherchions pas à être réalistes mais plutôt libres et innovants.
Nous avons commencé à effectuer des représentations dans des bandes. Nous avons ensuite évolué : petit à petit les dessins s’échappèrent du cadre et des bandes pour finalement recouvrir le support en entier. Nous nous sommes inspirés réciproquement tout au long du projet et nos styles graphiques se sont mêlés entre eux.
Partager une même feuille fut pour nous à la fois une difficulté et une joie. Une difficulté pour celui qui commence le dessin et qui doit ensuite l’abandonner sans savoir ce que l’autre va produire. Une difficulté d’être à deux sur une même image et de perdre ainsi sa singularité. C’est enfin l’abandon d’une satisfaction individuelle mais c’est aussi la joie d’avoir pu produire pendant l’été une trentaine de dessins, d’avoir écrit une histoire sans un mot, le plaisir d’une aventure à deux.
Tancrède et Philippe JEAN



Philippe JEAN
Né à Caen en 1959.
Père de Tancrède.
A travaillé dans plusieurs monuments historiques en tant qu’adjoint du patrimoine : Musée du Louvre, Château Ecouen, Abbaye du Thoronet.
Vit et travaille aujourd’hui à l’Abbaye de Jumièges.
Pratique le dessin et la peinture en amateur depuis de longues années.


Tancrède Jean
Né à Rouen en 1996.
Fils de Philippe.
Ancien étudiant à l’Esadhar de Rouen.
Attiré en particulier par la musique ( formation musicale : saxophone, guitare, piano ) et le dessin ainsi que la vidéo.


Format 18 x25,7 cm, 74 pages. Tirage noir et blanc sur papier munken lynx 150 g/m2.ISBN : 978-2-490962-01-3.
Prix de vente 18€ plus 6€ pour les frais de port pour un exemplaire, 8€ pour deux exemplaires. Si vous souhaitez acquérir un exemplaire, vous pouvez télécharger un BON de COMMANDE (au format pdf) et envoyer un chèque de 18€ plus 6€ de frais de port, à l’ordre de « Galerie 175 – Éditions du Chameau », au 15 rue Mélingue 14000 Caen.



Préfaces :

L’abbaye normande de Jumièges est un des rares lieux monastiques à avoir conservé dans son enceinte un thabor, monticule de terre élevé en rappel du mont éponyme de Galilée, ce sommet de la transfiguration de Jésus de Nazareth dans la tradition chrétienne ; une memoria.
Lieu artificialisé en son origine, il est venu à l’état de semi nature actuellement. Sur ses pentes, un sous-bois, enchevêtrement d’arbres, d’arbustes, de végétations, a replacé le cheminement ordonné qui permettait aux moines d’y pérégriner.
Si s’enfoncer dans un bois livré à l’oubli séculaire déclenche en nous un étrange sentiment d’intemporalité, qu’est ce qui fait ici souvenir à Tancrède et à Philippe Jean pour y avoir varié, découpé, trituré, multiplié à l’envi les dessins tirés d’une de leurs vues familières ?
Comme s’il fallait à toutes forces y retrouver un monde d’oubli ou d’inconnu, un monde de perdition identifié à notre inconscient ; ou le conjurer, ce monde, le transfigurer peut-être à son tour.

Etienne Auzou, adjoint du patrimoine.


Des dessins quantiques ?
Au début il y avait un arbre.
Et puis il y avait un regard.
Et puis il y avait un dessin.
Avant que l’arbre arrive dans notre cerveau sous forme d’image, il est codé, il est abstrait, il prend forme. Son existence est en devenir.
Au fond des yeux, un espace, un vide, un mystère…
J’ai envie de parler de cet émerveillement, de ce moment de stupéfaction que l’on éprouve souvent devant la nature.
Cet instant où on comprend qu’on ne comprend pas grand-chose.
On sent juste la puissance du monde qui nous entoure.
Les arbres ont des vies bien mystérieuses, Philippe et Tancrède ont su le rappeler.
On peut dire qu’ils ont retracé, capté, rendu visible un instant qui nous dépasse.
Ils ont su habiter les vides qui circulent à l’intérieur de notre perception.
Le regard est le point de départ, une façon de penser.
Deux façons de penser unis ou un regard à deux ?
Comment ne pas être impressionné par deux mains qui ne font qu’une en dessinant à sens unique, à sens uni, la puissance végétale.
Et si on parlait aussi de l’entrelacement de l’un et l’autre ?
Un tissage de sens et de traits.
Peut-on dessiner un arbre ? Il ne tiendra jamais dans une feuille !
Cependant, on peut apparemment dessiner son potentiel.
En philosophie quantique cette dimension s’appellerait « la mer du potentiel ».
La dimension des vides plein de surprises…
Merci pour ce voyage dans cette dimension parallèle.

Ingrid Berger, artiste plasticienne.




Quelques dessins extraits du livre :

Le bon de commande :

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